« L’an mil huit cent trente-quatre, le vingt février à neuf heures du matin », c’est par ces mots que commence l’acte de mariage de Jean-Louis Lurquin et Constance Lhomme. Nous sommes sous la Monarchie de juillet et Louis-Philippe règne depuis presque quatre ans.
La cérémonie a lieu à Reuil dans la Marne, village où Constance est née vingt ans plus tôt. Elle est la fille de Martin, vigneron et Marie-Madeleine Petitpas.
Jean-Louis, quant à lui est née en 1809 à Troissy, un village à quelques kilomètres. Ses parents sont Jean-Gabriel et Marie-Rosalie Rivaux. Il est le septième enfant de ce couple qui en aura onze. De la classe 1829, il était bon pour le service, mais les documents n’indiquent pas le régiment qu’il a intégré. Vigneron, tout comme son père, il était propriétaire de vignes sur Troissy lors de son mariage. L’année suivante, il va revendre toutes ses parcelles à l’exception d’une terre vendue en 1837 et d’un bois cédé en 1887 après son décès. Entre 1837 et 1844, il va acheter trois parcelles de vignes sur Reuil, où il s’est installé suite à son mariage avec Constance. Il revendra l’une d’elle en 1842, mais conservera les deux autres jusqu’en 1865.
Le couple vit à Reuil au moins jusqu’en 1851, la dernière trace de leur présence est le recensement de cette année là. Leurs trois enfants naîtront dans ce village. Tout d’abord Constance trois ans après le mariage, puis Adèle en 1840 et enfin Jean-Baptiste en 1846. Constance, la mère, sera nourrice quelques temps. En effet, lors du recensement de 1846, en plus de la famille se trouve un nourrisson âgé de quelques jours alors que Jean-Baptiste n’a que 4 mois.
En 1856, la famille apparaît sur le recensement de Bétheniville, une commune située à l’autre bout du département. Jean-louis est alors devenu manouvrier. A quoi est dû ce changement ? Est-ce que leurs vignes ont été touchées par l’oïdium, maladie qui a touché le département de la Marne au début des années 1850 ?
Oïdium
Erysiphe necator est un champignon filamenteux microscopique de la division des Ascomycètes, parasite obligatoire strictement inféodé aux Vitaceae, essentiellement le genre Vitis. Il est responsable de l’oïdium de la vigne (nommé blanc au Canada), une des maladies majeures des vignobles.
En tout cas, Bétheniville restera leur village ainsi que celui de leurs descendants sur au moins quatre générations. Une chose est sûre, ils n’ont pas fait le voyage seuls car l’un des frère de Constance s’est également installé dans ce village à la même période. Jean-louis ne changera plus de métier. Après les mariages des enfants Constance en 1857, Adèle en 1862, puis Jean-Baptiste en 1869, ils prendront des pensionnaires. Est-ce pour améliorer leurs conditions de vie ? Difficile à dire les tables de succession de cette partie de la Marne ayant été détruites suites aux deux conflits mondiaux.
Après le décès de Jean-louis en 1884 , Constance ira vivre chez sa fille Constance et son gendre Nicolas Péchenet, Elle survivra à son mari six années .
Sources : Sources_AD51_ChallengeAZ2016
Un évènement important – tu parles de l’oidium – a du produire pour qu’un couple de vignerons propriétaires redescende l’echelle sociale quasiment tout en bas. Les manouvriers étant situés pratiquement au bas de l’échelle sociale (juste un peu au-dessus des vagabonds et des errants). Source: genealogie.com
Hâte de connaître la suite. Bon challenge 🙂
Thierry
L’oïdium est une maladie courante de la vigne, je ne sais pas si elle est apparue d’un coup comme le phylloxera par exemple. J’ai aussi de nombreux vignerons dans mon arbre qui sont indiqués manoeuvres dans d’autres actes.
C’est juste une hypothèse je n’ai rien pu confirmer j’ai meme consulte les dossiers de la préfecture
Merci de nous faire partager la vie de jean-Louis et de Constance. Une vie faite de heurts et de malheurs comme en témoigne ton premier billet !
Oui attend de voir le reste de la famille
unehistoire passionnante que tu nous autorises à decouvrir….on sent à travers la redaction de ce premier billet toute l’énergie que tu y as mis….super..
un debut bien palpitant, on sent a la lecture de la rédaction de ce premier feullet toute ta passion mise.bravo