L’image du maçon partant, une fois les grues passées, balluchon sur l’épaule, pour ne revenir auprès de sa famille qu’à la Saint André, est gravée dans la mémoire collective et a forgé une partie de l’identité creusoise. Dans un livre, sur la migration de nos ancêtres, le plus célèbre de tous les généalogistes français, Jean Louis Beaucarnot, signale le premier maçon Marchois (maçons de la Creuse) connu : Etienne Bonnuel de La Souterraine, parti en Suède construire la cathédrale d’Upsal vers 1287.
Dans toutes les communes du département de la Creuse, beaucoup d’hommes partaient tous les ans dans les grandes villes de France sur les chantiers du bâtiment et des travaux publics pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur…
C’est ainsi qu’ils participent à tous les grands chantiers de bâtiment et des travaux publics à travers la France. La Creuse manque de ressources naturelles et de terres riches pour l’agriculture. De nombreuses familles vivent sur des petites exploitations agricoles qui ne leur permettent pas de subsister. Ainsi certains Creusois doivent quitter leur terre natale pour servir de main-d’œuvre sur les grands chantiers de construction, principalement dans les régions de Paris et de Lyon .
C’est ainsi que mes ancêtres sont arrivés dans la Marne, j’en ai plusieurs qui venaient de petits villages et qui se sont installés à Reims. Je peux citer Vincent HALARY, Henri VOLONDAT, Paul JOUANETAUD. Tous trois ont quitté leurs villages pour venir terminer voir faire leur vie à Reims. Pour le moment je n’ai pas de détail concernant la date exacte de migration mais au vus de leurs dates de naissance et de décès je dirais vers la fin du 19è ou tout début du 20è. Encore de nombreuses recherches intéressantes à effectuer pour approfondir cette partie.
Ma grand-mère et ma grande-tante vivent encore dans la maison construite par leur père.
L’on a fait des chansons Quand revient le printemps, Les voilà donc partis Quand ils sont arrivés, Que ces chemins de fer Malgré leur dur labeur Les travaux sont finis Enfin, pendant l’hiver L’auteur de la chanson Voyez le Panthéon |
Cette migration concerne également les scieurs de long de la Creuse, qui sortaient de leur région par manque de travail, pour être embaucher partout en France. Je ne sais pas pour les maçons, mais il semble exister pour les scieurs de long des sortes de "permis de voyager" pour sortir de la région. Amicalement, Sébastien
Ce n’est pas impossible, mais je n’en suis qu’au début de mes recherches.
Il me semble Sébastien que ces "permis de voyager" existaient, voire étaient obligatoires quel que soit le métier. Mais ça dépend des époques je crois. Merci Céline pour cet article !