Au cours de mes recherches j’ai découvert qu’au moins deux femmes de cette branche avaient été nourrices à un moment donné. A l’époque la nourrice n’a rien à voir avec nos nounous actuelles.
Voici la définition donnée sur genealogie.com et que je trouve plutôt éclairante
La mise en nourrice, qui remonte à l’Antiquité, se prolonge en France tout au long du Moyen Age dans les milieux aristocratiques. Les dames qui jouent un rôle social doivent en effet protéger leur poitrine, leur fragile santé… Prises par les mondanités, les réceptions, elles n’ont en outre pas le temps de s’occuper d’un nouveau-né, assez souvent considéré comme un paquet de langes à cette époque. Les enfants sont alors envoyés chez un couple nourrissier, des artisans de la ville ou des paysans de la proche campagne, ou bien pris en charge par une nourrice mercenaire installée dans la maison.
Au XVIIème siècle et surtout au XVIIIème siècle, cette pratique se développe parmi la bourgeoisie et même le peuple urbain. Ainsi, la majorité des nourrissons de Paris, mais aussi des grandes villes, sont envoyés à la campagne pour un an ou deux selon les ressources des parents. À Paris, en 1780, sur 21 000 naissances, seulement 1 000 nouveau-nés sont allaités par leur mère. Les 2 000 plus aisés sont placés en ville ou en proche banlieue où une nourrice coûte de 10 à 25 livres par mois. Les 18 000 autres sont envoyés dans toute la région parisienne, parfois à plusieurs jours de marche de la capitale. Là, les nourrices coûtent de 5 à 8 livres par mois.
Mais comment savoir qu’une femme a été nourrice ? En générale dans les divers actes elles sont indiquées comme étant sans profession ce qui n’aide pas. Les deux cas que j’ai trouvé viennent de document différents.
Dans le premier cas en 1784, j’ai failli le rater mais la présence du nom de mon ancêtre m’a interpellée. Dans l’acte de décès de cet enfant, Pierre Lurquin est indiqué comme étant le père nourricier, c’est ainsi qu’ j’ai compris que sa femme était la nourrice ce l’enfant.

Dans le second cas en 1846, le nourrisson apparaît sur le recensement de la famille de Jean-Louis et Constance. Il est impossible que ce soit leur enfant car leur fils Jean-Baptiste n’a que 4 mois et le nourrisson quelques jours et vient de Paris. Hélas son nom n’est pas indiqué.

et bien là je suis muette d’admiration cousine
Personnellement, j’ai aussi trouvé des nourrices grâce aux recensements mais aussi, et malheureusement, des pères nourriciers à cause de décès d’enfants placés en nourrice.
Les stats sur l’allaitement en 1780 à Paris sont impressionnantes ! Je me doutais que peu de mères élevaient leur nourrisson, mais pas à ce point…
Oui c’est dingue!