Les quatre frères de mon arrière-arrière-grand-mère Marie-Anne et fils de Vincent Halary et Alexis Soille.
Comment cousinons-nous
Eugène
De la classe 1886, je n’ai aucune informations, sa fiche matricule étant indisponible car en cours de numérisation.

Il fût également pompier.
En 1890, il épouse Marie Trieb, ils auront 4 enfants. Il décèdera à Reims en 1923 à l’âge de 57 ans.
Paul
Il est né le 13 décembre 1871 à Reims.
Paul était le quatrième des neufs enfants qu’ont eu Vincent et sa femme Alexis. Il est né et a vécu son enfance dans le centre-ville de Reims.
Je n’avais pas fait spécialement de recherches sur les collatéraux, mais quand j’ai découvert qu’il avait une allée à son nom à Reims, je me suis dit qu’il avait dû faire quelque chose de spécial pour obtenir cela.
Il fait son service militaire en 1892 au 132è régiment d’infanterie, il obtient son certificat de bonne conduite en septembre 1893.
En 1892 il entra comme imprimeur typographe à l’Eclaireur de l’Est (journal qui a existé de 1888 à 1944), après la guerre il devient l’administrateur de l’imprimerie de ce même journal.
Il se marie le 6 avril 1896 avec Léontine Letellier, il a alors 24 ans. Ils auront deux enfants Augustine et Jean. Je me souviens de l’un de ses petit-fils lui aussi prénommé Paul qui venait voir mes grand-parents quand j’étais petit fille.

Sa première guerre mondiale
Lorsque la première guerre mondiale éclate, il a déjà 42 ans. Mais il répond à l’appel du Capitaine Geoffroy, et entre à la compagnie des sapeurs pompiers de Reims qu’il servira du 24 septembre 1914 jusqu’à sa mobilisation le 14 mars 1915. A ce titre il assura le sauvetage de plusieurs blessés lors des bombardements de la première guerre mondiale, notamment le jour où fut atteint l’hospice Noël-Cagné et où il fallut retirer des décombres d’un bâtiment effondré une quarantaine de victimes.
Suite à cela il obtient en 1915, la médaille de bronze des belles actions, mais également la médaille d’argent des sapeurs pompiers et la médaille d’or de l’Académie nationale du dévouement.

Ensuite il est détaché en juillet 1915 pour travailler à l’usine Determining et Duval à Paris (je n’ai pas trouvé d’informations sur cette usine). Le 1ère juillet 1917 il intègre le 1è régiment de cuirassier puis passe le 20 novembre 1917 à la 21è section COA (Commis et ouvriers de l’Administration). Il y restera jusqu’à son retour chez lui en décembre 1918.
Il fût également décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze comme le montre la photo ci-dessus.
Et après
Il passa plus de 40 ans à l’Eclaireur de l’Est, il obtint en 1936 à la demande de Paul Marchandeau, ancien rédacteur en chef et directeur général du journal, alors maire de Reims, le titre de Chevalier de la légion d’honneur.

Il a également un dossier succinct en tant que résistant lors de la seconde guerre mondiale. J’ai ainsi découvert qu’il avait été reconnu « Interne résistant ». Mais je n’ai aucune informations sur cette partie de sa vie.Il décédera accidentellement à Reims le 27 décembre 1948.
Arthur Léon
Il est né le 21 janvier 1870, il sera maçon.
Il a fait son service militaire. Il arrive au corps le 12 novembre 1891, il sera affecté au 91è régiment d’infanterie. Le 14 septembre 1892, il passe à la 6è section des commis et ouvriers militaires d’administration. Le 25 septembre 1894, il obtient son certificat de bonne conduite.
Mais suite à une fracture du radius en 1908, sa main était déformée. Il a donc été réformé, décision qui fût renouvellée en 1914.
Il se marie en 1895 avec Berthe Didelet, ils auront deux enfants.
Il décédera à Reims en 1921, il avait 51 ans.
Georges
Dernier de la fratrie, il était apparemment très champion de lutte amateur. Je n’ai pas connaissance d’un homonyme à Reims à cette période, donc il est probable que ce soit lui sur ces deux photos datant de 1907 et 1909.
Photos tirées du journal La vie au Grand air de 1907 et 1909
Il sera imprimeur-lithographe, puis gérant des Docks Rémois. Les Docks Rémois c’est une entreprise rémoise créée en 1887 pour approvisionner des commerces de détail, sous forme de succursales multiples appelés Familistère.
Il fait son service militaire en 1911, il entre au 25è régiment d’artillerie de campagne en tant que 2è canonnier conducteur. Il passe 1è canonnier en mai 1913. Il obtient son certificat de bonne conduite en novembre 1913.
Le 4 juillet 1914 il épouse Lucie Lemmer, avec qui il aura deux fils après la guerre.
Sa première guerre mondiale
Rappelé par l’ordre de mobilisation général, il rejoint son corps le 2 août à peine un mois après son mariage. Il est brigadier au 25è régiment d’artillerie. Blessé à la gorge le 25 septembre 1915, il est cité à l’ordre de son régiment le 20 octobre « Blessé alors qu’il accomplissait vaillamment ses fonctions sous un violent bombardement donnant à son équipe l’exemple de la bravoure et du sang froid »
Evacué du front le 10 novembre 1915, il y revient en février 1916. En avril 1917, il devient instructeur de la classe 1918. Il est déclaré inapte deux mois pour des problèmes respiratoires après un examen à l’hôpital de St-Lô en août 1917. Il passe au 40è régiment d’artillerie le 10 décembre 1917, puis au 45 è régiment d’artillerie de campagne le 10 mai 1918. Le 4 septembre 1918, il devient Maréchal des logis. Evacué pour maladie (grippe) le 5 octobre 1918. Il restera à l’hôpital jusqu’en janvier 1919.
Ses décorations
Il sera décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze (photo illustrative)
Il décédera en 1928 à l’âge de 37 ans.
Avec mes remerciements à Nathalie qui m’a fourni de nombreuses photos de la famille.
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