Lurquin Louis, soldat mort aux Invalides

Louis est le premier des onze enfants de Pierre et Marguerite Jeanne CHEUTIN. Il est né le 22 octobre 1774 à Troissy, soit trois mois après le mariage de ses parents.

    Baptême de Louis LURQUIN le 20 octobre 1774 à Troissy – Source AD 51

    Sa carrière de soldat

    Il fut tout d’abord soldat. Lors de son premier mariage il est indiqué « ex fusilier de la quatre-vingt-dix neuvième demi brigade du premier bataillon septième compagnie ».

    Il entre au service le 16 avril 1793. Il a fait la campagne de la guerre de la liberté, puis les Ardennes, la Sambre, la Meuse, l’Allemagne puis enfin l’Italie.

    Durant sa carrière militaire il fût blessé par deux fois. Le 16 Germinal an 7 (5 avril 1799) lors de la bataille de Vérone, il reçu un coup de feu à la main gauche. Puis le 21 pluviose An 9 (10 février 1801), il reçu un coup de sabre à cette même main alors qu’il était dans un café à Padoue, toujours en Italie.

    Suite à l’infirmité due à ces deux blessures, il obtint un congé de réforme le 23 ventôse an 9 (14 mars 1801). Il prend ainsi sa retraite militaire en étant titulaire d’un pension. Son dossier indique qu’il a fait 7 ans 10 mois et 28 jours de service, auxquels ont été ajoutés 8 ans de campagnes.

    La bataille de Vérone

    Cette bataille constitue le premier affrontement sur le front italien entre Français et Autrichiens après le début de la guerre de la Deuxième Coalition.La bataille de Vérone qui s’est déroulée le 26 mars 1799 a vu s’affronter une armée des Habsbourg sous les ordres du baron Pál Kray et une armée de la première République française emmenée par Barthélemy Louis Joseph Schérer. La bataille comprend trois combats durant la même journée. À Vérone, les deux camps se neutralisent dans un affrontement sanglant. À Pastrengo, à l’ouest de Vérone, les forces françaises l’emportent sur les Autrichiens. À Legnago au sud-est de Vérone, les Autrichiens remportent la victoire. (source Wikipédia)

    De retour à Troissy

    En rentrant à Troissy il devient tout d’abord vigneron. Travaille-t-il avec son père ou ses frères ?

    Il épouse le 29 décembre 1801 Marie Marguerite POIRET une femme du village âgée de 12 ans de plus que lui.

    Extrait de l’acte de mariage de Louis LURQUIN et Marie Marguerite POIRET à Troissy le 29 décembre 1801 – Source AD 51

    Ensemble ils auront cinq enfants.

    • Pierre Louis André 1802-1871
    • Jean Louis 1804-1805
    • Marie Félicité 1805-1806
    • Henry Gabriel 1807-1814
    • Auguste Ferdinand 1809-1810

    En 1811 il déclare la naissance de Thérèse fille de sa domestique Marie-Thérèse VAUDRON dont il reconnait la paternité.

    Acte de naissance de Thérèse LURQUIN du 9 avril 1811 à Troissy – Source AD 51

    C’est aussi pendant cette période entre 1811 et 1814, qu’il change de métier et devient voiturier.

    Marie-Marguerite POIRET décède le 10 mai 1814. Un peu plus d’un mois plus tard Louis épouse Marie-Thérèse VAUDRON qui attend déjà leur deuxième enfant.

    Extrait de l’acte de mariage de Louis LURQUIN et Marie Thérèse VAUDRON à Troissy le 22 juin 1814 – Source AD 51

    Ensemble ils auront sept enfants.

    • Thérèse 1811- 1881
    • Ferdinand César 1814-1867
    • Marie Catherine Louise 1815- 1879
    • Marie Louise Martine 1818- 1892
    • Auguste 1820-1820
    • Florentine 1821-
    • Auguste Benjamin 1824-1825

    En 1815, lors de la naissance de sa fille Marie Catherine, il est en activité de fourrier (Sous-officier chargé du cantonnement des troupes, des distributions de vivres.) comme pensionné de l’Etat au fort de Charlemont (pointe de Givet, Ardennes).

    Histoire du Fort de Charlemont quand Louis y était stationné

    Après la défaite de Napoléon à Waterloo le 18 juin 1815, les troupes du maréchal de Grouchy se replient sur Namur et Givet et occupent le fort. Le général Bourke, gouverneur des places de Givet et de Charlemont, enfermé avec 4 000 hommes, refuse de livrer la place forte, mais doit finir par signer une convention honorable livrant Givet aux Prussiens. La cité de Charlemont reste pour sa part française. Après le traité de Paris du 20 novembre 1815, Givet est occupé en janvier 1816 par 7 000 soldats russes. En octobre 1818, Givet est restitué à la France. (source Wikipédia)

    En 1818 il est devenu manouvrier. Mais dès 1820 il devient garde-champêtre, tout d’abord à Troissy ensuite à Mareuil-le-Port où il s’installe vers 1824.

    Il restera le garde-champêtre de cette dernière commune pendant 17 ans jusqu’à son départ pour Paris.

    La fin à l’hôtel des Invalides

    En 1676, les bâtiments étant suffisamment avancés, on y transféra les invalides, réunis en attendant dans un immeuble de la rue du Cherche-Midi. En 1789, les revenus de l’Hôtel s’élevaient à 1 700 000 livres ; la Révolution mit les frais d’entretien des vieux soldats à la charge de l’État. Jamais l’Hôtel ne contint plus de quatre mille occupants, bien que les plans eussent été conçus pour six mille. Deux fois, la place manqua : après la guerre de succession d’Espagne, et sous l’Empire, à la suite de la campagne de 1812, où le nombre des invalides atteignit vingt-six mille. L’Hôtel des Invalides accueille encore aujourd’hui une centaine de grands invalides de guerre des armées françaises, et abrite le musée de l’Armée qui rassemble un total de 500 000 pièces retraçant l’histoire militaire de la France, une collection d’objets de guerre parmi les plus riches au monde. (Source Wikipédia et France Pittoresque)

    Après une vie entière dévouée aux autres que ce soit en temps que soldat ou garde-champêtre, Louis n’arrivait plus à exercer son métier. En effet, l’infirmité dûes aux deux blessures subies lorsqu’il était soldat et l’âge font qu’il est devenu trop faible. Compte-tenu de sa famille nombreuse, il n’a jamais pu mettre de l’argent de côté. Ne parvenant plus à survivre avec sa pension de 290 francs, il fait un dossier demandant à être accueilli à l’hôtel des Invalides.

    Sa demande d’admission est datée de décembre 1841. Il entre à l’hôtel des invalides le 8 novembre 1842. Il apparait quand même sur le recensement de Troissy en 1846 vivant avec son frère Pierre Nicolas.

    Il y décèdera aux Invalides 18 mars 1847.

    Fiche de Louis Lurquin à l’hôtel des Invalides – Cote SHD/GR/2Xy267

    Marie-Thérèse avait du suivre son époux. Elle est décédée en 1843 dans le 10è arrondissement de Paris.

    Acte de décès de Marie-Thérèse Vaudron – Archives de Paris Acte reconstitué

    Elle vivait près des Invalides rue Amélie.

    Localisation de la rue Amélie à Paris

    Frise chronologique permettant de visualiser la vie de Louis LURQUIN

    Sources

    • Etat-Civil de la commune de Troissy – 2 E 685/4 – 2 E 685/5 – 2 E 685/10 – 2 E 685/6 – 2 E 685/7
    • Dossier de Louis Lurquin aux Invalides – SHD/GR/2Xy267
    • Dossier de pension de Louis Lurquin au SHD – GR 2 YF 17 500
    • Etat-civil reconstituté de Paris – 5 Mil 1312
    Un immense merci à Cécile qui a fait les recherches au SHD pour moi.

    5 commentaires sur “Lurquin Louis, soldat mort aux Invalides

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