Les pionnières rémoises du foot féminin

Le football féminin a toujours fait partie de mon existence. Quand je suis née ma mère a mis sa carrière entre parenthèse et mon père entraînait l’équipe de Reims.

A l’occasion de la coupe du monde qui s’ouvre dans quelques jours, je vais vous proposer de suivre l’épopée des rémoises de la création du club Football Club Féminin de Reims en 1968 à l’apothéose en 1978. Du 7 juin au 7 juillet, je vais vous faire revivre en photo ces 10 ans à travers des documents d’archives.

Si cette aventure a eu lieu ce n’est pas que grâce aux rémoises, car le foot se joue à deux équipes. Si d’autres à travers la France et le monde n’avaient pas eu la même idée elles n’auraient pas eu d’adversaires. Surtout cette équipe n’aurait jamais vu le jour sans un grand Monsieur, dans tous les sens du terme Pierre Geoffroy. Je vous avoue qu’il m’impressionnait beaucoup quand j’étais petite.

Ce mois de coupe du monde se veut un modeste hommage à toutes ces femmes sans qui elle n’aurait pas lieu. Celles des années 20 qui les premières tapèrent dans le ballon, celles qui durent raccrocher les crampons à cause de Pétain, et celles que l’on appelle maintenant les pionnières qui relancèrent ce sport dans les années 70.

Elles s’appelaient et s’appellent encore Michèle Wolf, Marie-Bernadette Thomas, Maryse Lesieur, Isabelle Musset , Dominique DeWulf, Véronique Roy, Armelle Binard, Nadine Juillard, Christine Scharo, Claude Bassler, Renée Delahaye, Rachel Vilharino, Anne O’Brien, Rose Reilly, Ghislaine Royer, Marie-Louise Butzig, Elisabeth Loisel, Danielle Doyen, Jocelyne Henry, Michèle Monier, Marie-Claire Caron… Elles étaient françaises, irlandaises, écossaises ou encore italiennes. Sans elles et celles qui ont continué derrière comme Marinette Pichon, Stéphanie Mugneré-Bégué, Corinne Diacre ou Sandrine Soubeyrand nos Bleues n’en seraient pas là.

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Ce n’est peut-être qu’un sport mais ce qu’elles ont fait à l’époque, surtout qu’elles ne s’en rendaient pas compte, c’était de la résistance au machisme ambiant. Mais elles n’avaient que 15 ou 20 ans et tout ce qu’elles voulaient c’était jouer au ballon.

Bon voyage dans le passé et bonne coupe du monde.

A cette occasion les bibliothèques de Reims ont préparé des expositions « En  short et contre tous, 100 ans de football féminin » du 5 juin au 24 août

  • Carnégie

Au début du XXe siècle, la pratique sportive féminine se démocratise et se popularise. Quelques femmes s’adonnent à la pratique du football, d’abord en Angleterre, patrie de naissance de ce sport, puis en France, et en particulier à Reims  après la Première Guerre mondiale. Cette exposition revient sur ce premier essor méconnu du sport féminin et du football, qui s’inscrit dans le mouvement d’émancipation des femmes de l’après-guerre.  A travers des photographies, de la presse et des documents d’époque, revivez l’histoire de ces glorieuses pionnières.

  • Médiathèque Jean Falala

Août 1968. Le monde vibre au son de Think d’Aretha Franklin, la France se remet peu à peu d’un historique mois de mai. Le football s’apprête à vivre un tournant de son histoire à Reims. Des jeunes femmes passionnées et audacieuses  fondent une équipe  de football qui sera à l’origine de la renaissance du football féminin en France. Leur destin extraordinaire les mènera aux quatre coins de la planète pour l’amour du foot. Grâce à l’enthousiasme et à la détermination de ces pionnières et de toutes celles qui leur ont succédé , les femmes se sont aujourd’hui  imposées dans le paysage du football français et mondial. Objets, presse et photographies illustrent cette épopée des années 60 à nos jours, avec un focus sur les pionnières rémoises de 1968.

2 commentaires sur “Les pionnières rémoises du foot féminin

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  1. Ravie de faire un peu mieux la connaissance ta super maman et de ses camarades !
    C’est sympa de les voir avec ce beau diaporama.

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