Nous sommes le 14 février 1774 à Saint-Goussaud, petit village creusois d’environ 1000 habitants.
Ce jour-là le curé mariera plusieurs couples mais trouvera plus simple de ne rédiger qu’un seul acte. Parmi ces couples se trouvent Jean Merle un maçon de 16 ans originaire du lieu-dit des Cars et Jeanne Chavaillaud une cultivatrice du même âge qui elle vient du Fieux, ces deux lieux-dits dépendent de la commune de Saint-Goussaud.

Dix mois après leur union naitra leur unique enfant, Léonarde dont le parrain est Antoine Périer un cousin de son père et la mère sa grand-mère maternelle Léonarde Guillou.
Il semble que quelques années plus tard vers 1778, Jean disparaisse. Est-il parti travailler dans d’autres communes comme de nombreux maçon creusois de l’époque ?

Toujours est-il qu’au mariage de Léonarde le 17 février 1793 il est déclaré disparu depuis 11 ans. Il est à noter que sur son acte de mariage Léonarde est prénommée Anne. Cependant aucune trace de ce prénom sur les actes de naissance de ses enfants ou son décès et aucune trace d’une seconde fille du couple Jean Merle et Jeanne Chavaillaud.
Jeanne restera cultivatrice toute sa vie, elle décède le 31 décembre 1813 dans son village. Coïncidence étonnante, Jean est quant à lui décédé quelques jours plus tôt le 9 décembre 1813 à Châtelux-le-Marcheix un village à environ 10 km de Saint-Goussaud.

Sur son acte de décès il est bien identifié comme le mari de Jeanne. Etait-il revenu chez lui ou vivait-il dans ce village ? Mystère.

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